L'orphelinat

Publié le par Joda80

Résumé :

Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...

Réalisateur : Juan Antonio Bayona

Avec Belen Rueda, Fernando Cayo, Géraldine Chaplin, ...

Année : 2007
Pays : Espagne / Mexique
Genre : Fantastique, Epouvante
Durée : 1h46

Titre original : El Orfanato


Critique :

Pourquoi parler de ce film récent, méconnu, n'étant pas une grosse production ? Parce que jamais un film d'épouvante ne m'a autant touché de part l'angoisse qu'il provoque et de l'autre par le drame qui se joue dans cette histoire boulversante.

Tout commence dans ce manoir reconvertit en orphelinat ou Laura se remémore son enfance et de suite, un sentiment étrange nous envahit. Le lieu du drame est d'une beauté somptueuse pour ce genre de film : isolé, sur des hauteurs, la mer et ses corniches à proximité, une photographie jouant sur le côté clair-obscur, tout est en place pour tenir le spectateur dans une ambiance oppressante.

Le flashback de Laura accentue ce sentiment d'angoisse : des enfants qui jouent dans le parc de l'orphelinat, des enfants chahutants, poussant des cris, jusque là, rien de bien angoissant. Hé bien si, la façon de filmer, la photographie du film mais surtout la présence d'un enfant pas comme les autres (voir photo ci-dessous), que l'on suppose difforme vient troubler la scène de jeux. Des enfants poussant des cris, s'agiter comme des possédés et un enfant portant un masque au milieu de cette furie, seul, immobile, isolé malgré la foule : voilà un début de film qui nous met dans cette ambiance (ambiance que l'on recherche en regardant ce type de film) : on est comblé.

Après ce début ou le réalisateur pose le cadre, l'ambiance, l'histoire commence à se développer par un drame : la  disparition de l'enfant de Laura, Simon. Tout le film est basé sur cet évènement et sur le passé trouble de Laura. Quel lien peut-il  exister entre la disparition de Simon et les évènements traumatisants du passé, plus qu'un lien, peut-on confondre ces deux traumatismes, l'un répond t-il à la question de l'autre et inversement ou les 2 évènements à 30 ans d'intervalle sont-ils un et même drame ?

L'orphelinat est bien plus qu'un simple film d'épouvante tirant les ficelles du genre, il s'oriente à la fois sur l'angoisse qu'il provoque, le drame d'une famille, d'un lieu et le fantastique de ces évènements.

L'orphelinat est un film qui fait pleurer, qui nous rend en admiration mais avant tout, c'est un film qui fait peur : il n'y a rien qui nous apparait visible mais la suggestion marche à merveille, on angoisse avec les personnages, on imagine avec eux, on vit avec eux.

Quand ce film sortira en DVD (dans quelques semaines), courrez le voir, vous passerez une bonne soirée rempli de frissons !!


L'orphelinat a été récompensé dans de nombreux festivals : après avoir remporté le Grand Prix et le Prix du Jury Sci-Fi au Festival de Gérardmer, il a été distingué lors de la cérémonie de remise des Goyas (les Césars espagnols) : nommé 14 fois (un record !), le film de Juan Antonio Bayona est reparti avec 7 trophées, dont celui du Meilleur scénario.

L'Orphelinat est, depuis, devenu le plus grand succès espagnol de tous les temps.




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